Museo Nacional
Ce mardi nous allâmes à San Jose pour voir le Musée de Jade et le Musée National. Il s'avéra que musée de Jade était fermé et devait le rester six mois encore car il déménage pour de nouveaux locaux.
Heureusement le musée national était ouvert et nous eûmes le plaisr d'en admirer les superbes collections précolombiennes.
Les témoignages de ce temps "d'avant la conquête" sont rares au Costa-Rica et le Musée National conserve et regroupe une grande partie des vestiges connus de ce pays. Les signes d'occupation humaine les plus anciens remontent jusqu'à 10000 ans avant JC, et les objets indigènes deviennent de plus en plus élaborés et abondants jusqu'au XVIème siècle, temps des conquistadores, où les maladies et la servitude auront raison de la quasi totalité des autochtones et de leur culture.
La collection se présente par ordre chronologique et distingue quatre époques, correspondant à quatre "révolutions technologiques", qui ont évidemment entraînées des changements démographiques, sociologiques et on le suppose, aussi religieux.
De 10000 à 2000 av. JC, l'âge de pierre.
C'est l'époque des chasseurs-cueilleurs, contemporains d'une mégafaune aujourd'hui éteinte, qui utilisaient lances et flèches à pointe de silex, comme en Europe.
De 2000 à 500 av. JC, l'apparition de l'agriculture.
C'est l'époque des premières sociétés agricoles, les groupes humains se sédentarisent et leur population augmente. Ils élaborent aussi les premières céramiques, surtout utilitaires.
De 500 av. JC à 500 après JC, un début d'urbanisation.
Ces sociétés agricoles progressent : grâce aux courants d'échanges commerciaux avec les civilisations plus évoluées du nord (Mayas) et du sud (indiens de Colombie) de nouveaux procédés de fabrication se diffusent et autour des lieux d'échanges les plus important se bâtissent des villages de taille respectable, qui en viennent à exercer un pouvoir sur les villages alentours. L'architecture change aussi, les maisons, circulaires sont bâties sur des monticules de pierre reliés par des chaussées dallées, conférant un aspect urbain à l'ensemble. Le témoignage le plus marquant de cette époque se trouve au Monument National Guayabo, non loin de Turrialba.
Plus complexes donc, les sociétés de ce temps se stratifient socialement et se diversifient au niveau des corps de métier. Les gouvernements sont politico-religieux, les chefs politiques étant les caciques et les chefs religieux, les chamanes.
Témoins de l'époque : les bijoux en jade, dont la technique de taille est introduite au CR, et les rouleaux à décorer.
Les rouleaux de céramique servaient à peindre sur le corps des motifs répétitifs, dont la variété et la finesse étaient des signes de distinction sociale.
Métate (siège funéraire)
La poterie évolue aussi, à la fois décorative, utilitaire et objet cultuel. Les dessins et scultures qui l'ornent sont anthropomorphes, zoomorphes et anthropozoomorphes.
Encensoirs-maracas
L'encens est mis dans le brûleur, des graines sont glissées dans les fentes des pieds. Comme ça, les prêtres peuvent faire une musique de maracas quand ils remuent les encensoirs pour diffuser l'odeur.
Enfin les indigènes taillent aussi de grandes sphères de pierre (principalement dans la vallée du Diquis, voir à Palmar Sur) qui servent à marquer les frontières des territoires et à identifier les divers groupes aux organisations politiques et aux croyances religieuses différentes.
Heureusement le musée national était ouvert et nous eûmes le plaisr d'en admirer les superbes collections précolombiennes.
Les témoignages de ce temps "d'avant la conquête" sont rares au Costa-Rica et le Musée National conserve et regroupe une grande partie des vestiges connus de ce pays. Les signes d'occupation humaine les plus anciens remontent jusqu'à 10000 ans avant JC, et les objets indigènes deviennent de plus en plus élaborés et abondants jusqu'au XVIème siècle, temps des conquistadores, où les maladies et la servitude auront raison de la quasi totalité des autochtones et de leur culture.
La collection se présente par ordre chronologique et distingue quatre époques, correspondant à quatre "révolutions technologiques", qui ont évidemment entraînées des changements démographiques, sociologiques et on le suppose, aussi religieux.
De 10000 à 2000 av. JC, l'âge de pierre.
C'est l'époque des chasseurs-cueilleurs, contemporains d'une mégafaune aujourd'hui éteinte, qui utilisaient lances et flèches à pointe de silex, comme en Europe.
De 2000 à 500 av. JC, l'apparition de l'agriculture.
C'est l'époque des premières sociétés agricoles, les groupes humains se sédentarisent et leur population augmente. Ils élaborent aussi les premières céramiques, surtout utilitaires.
De 500 av. JC à 500 après JC, un début d'urbanisation.
Ces sociétés agricoles progressent : grâce aux courants d'échanges commerciaux avec les civilisations plus évoluées du nord (Mayas) et du sud (indiens de Colombie) de nouveaux procédés de fabrication se diffusent et autour des lieux d'échanges les plus important se bâtissent des villages de taille respectable, qui en viennent à exercer un pouvoir sur les villages alentours. L'architecture change aussi, les maisons, circulaires sont bâties sur des monticules de pierre reliés par des chaussées dallées, conférant un aspect urbain à l'ensemble. Le témoignage le plus marquant de cette époque se trouve au Monument National Guayabo, non loin de Turrialba.
Plus complexes donc, les sociétés de ce temps se stratifient socialement et se diversifient au niveau des corps de métier. Les gouvernements sont politico-religieux, les chefs politiques étant les caciques et les chefs religieux, les chamanes.
Témoins de l'époque : les bijoux en jade, dont la technique de taille est introduite au CR, et les rouleaux à décorer.
Les rouleaux de céramique servaient à peindre sur le corps des motifs répétitifs, dont la variété et la finesse étaient des signes de distinction sociale. De 500 à 1500, l'apparion de la métallurgie.
Ces sociétés agricoles deviennent encore plus complexes, et les balbutiement de la métallurgie apportent de nouvelles possibilités. En particulier, la technique du travail de l'or est mise au point, et les artisans d'alors créent de beaux bijoux. Tout comme les rouleaux picturaux de l'époque précédente, ils sont des marques de distinction sociale ou religieuse.
Les techniques de sculpture sur pierre s'amélirorent considérablement comme en témoigne en particulier l'évolution du mobilier funéraire avec la réalisation d'objets très élaborés comme les tables funéraires et les métates (sièges funéraires tripodes). Ces sociétés agricoles deviennent encore plus complexes, et les balbutiement de la métallurgie apportent de nouvelles possibilités. En particulier, la technique du travail de l'or est mise au point, et les artisans d'alors créent de beaux bijoux. Tout comme les rouleaux picturaux de l'époque précédente, ils sont des marques de distinction sociale ou religieuse.
Métate (siège funéraire)La poterie évolue aussi, à la fois décorative, utilitaire et objet cultuel. Les dessins et scultures qui l'ornent sont anthropomorphes, zoomorphes et anthropozoomorphes.
Encensoirs-maracasEnfin les indigènes taillent aussi de grandes sphères de pierre (principalement dans la vallée du Diquis, voir à Palmar Sur) qui servent à marquer les frontières des territoires et à identifier les divers groupes aux organisations politiques et aux croyances religieuses différentes.