Premières sorties

Publié le par Jean-Mi


Presque deux mois que nous vivons sous les tropiques, et même si notre installation est encore spartiate, nous avons désormais un matelas épais pour dormir (et non plus un matelas ultra-fin), un lit d'appoint qui nous sert de canapé et, depuis deux jours, une voiture.
 
L'école n'a pas changé de place, elle est toujours à un kilomètre et demi, et les horaires sont absolument fantaisistes, nous obligeant à jongler sans cesse pour les repas et l'accompagnement des enfants. Heureusement maintenant Sylvain et Paul sont autonomes, que ce soit pour y aller ou pour en revenir. Ils prennent le bus ou vont à pied avec les copains. Pour les autres, et bien nous marchons, ça ne nous fait pas de mal, d'autant que la vue est belle !


En route vers l'école, la montagne, c'est le volcan Poas
 
Sylvain a fait d'immenses progrès dans la langue de Cervantès, et l'autre jour qu'un camarade de classe est venu à ma maison, ils ont regardé un film ensemble et il a fait des commentaires en espagnol, nous surprenant vraiment.
 
Paul a eu une période de laisser-aller qui lui a valu de se faire remarquer comme agent pertubateur de la classe. Une bonne remontée de bretelles s'en est ensuivie à la maison, et ça va beaucoup mieux.
 
Jean malgré son air de penser à autre chose enregistre tout et fait d'énormes progrès lui aussi.
 
Lucie suit les traces de Paul et joue les rebelles. Nous venons de la remettre sur les rails et nous veillerons à ce qu'elle y reste. 
 
En même temps, nos enfants, à part Sylvain, n'ont pas la tâche facile : leurs petits camarades ne sont pas forcément des anges, et ne parlant pas encore, ils ne peuvent pas se défendre s'ils se font accuser de ceci ou cela. Exemple sous les yeux de Véro : un garçon de la classe de Lucie qui vient l'embêter, elle qui se défend, le garçon qui va protester, Lucie qui ne peut pas argumenter face à la maîtresse.
 
Nous avons eu quelques frayeurs avec l'administration scolaire. Véro a été convoquée à Alajuela, la capitale de la province, par le grand chef qui lui a fait savoir que les documents qu'il nous avait fourni lui-même, signés, tamponnés, timbrés étaient illégaux et donc qu'il les avaient mis au panier et que nos enfants devaient quitter l'école immédiatement. Il nous a donné à la place d'autres documents, légaux cette fois-ci, valables à partir du 6 février 2006, rentrée des classes de l'année scolaire prochaine.
 
De retour ici, Véro va voir la directrice, ne lui parle pas de son entrevue avec le grand chef (pourtant, elle est au courant, nous l'avons apris par ailleurs) et réussit à arranger les choses...
 
Sans voiture nous nous déplaçons beaucoup à pied, en bus et en taxi. Nous avons vu la principale attraction touristique de Grecia, el mundo de los serpientes, où les enfants, Sylvain en particulier qui est passionné du sujet, ont pu admirer de nombreux serpents tropicaux, des iguanes, basiliks, caïmans et crocodiles.


Sylvain et un faux serpent-corail
 
Journée chasse aux poules : un grand coup de vent, arrivé brutalement et sans prémisses, disparu tout aussi rapidement, fait valser les bananiers et ouvre la porte du poulailler. Nous partons à la chasse aux galinacés (3 poules et 1 coq) au milieu des bananiers et des cannes à sucre, aidés par les enfants du voisinage. Tout le monde s'amuse beaucoup et nous finissons, essouflé mais le sourire aux lèvres par récupérer notre petite basse-cour.
 
Nos sympathiques et très aidants voisins, Rodolfo et Rosi viennent manger à la maison. Comme c'est jour de match de foot, le monsieur amène sa télé, un truc énorme qu'il peine à transporter ! Ici, pas question de louper un match, et l'avis de la population féminine n'est pas solicité.
 
La saison des pluies n'est pas finie, loin de là. Chaque fois qu'une tempête tropicale passe sur la mer des Caraïbes, même si nous ne sommes pas touchés directement, nous avons droit à beaucoup d'eau. Depuis notre arrivée, nous en avons eu 5 à ce jour ! Il paraît que c'est une année particulièrement pluvieuse. Mais heureusement, ça touche à sa fin, et les matinées ensoleillées deviennent plus fréquentes. Nous avons même eu une ou deux soirées sans pluie, et nous avons pu admirer notre premier coucher de soleil sur les montagnes. Vivement la saison sèche (l'été, quoi) d'autant plus qu'il ne fait pas spécialement chaud (2 couvertures pour dormir). Nous comprenons à présent pourquoi le calendrier scolaire est inversé et suit celui de l'hémisphère sud...
 
Coup dur : le disque dur externe que j'utilise pour sauvegarder mes données grille, suite à une fausse manoeuvre de ma part (j'ai interverti les cordons d'alimentation du portable et du disque dur). Plus de musique, plus de films et plus de sauvegarde automatique. Retour au bon vieux système de gravure de CD-rom.
 
La France fait la une des journaux ici : en bien avec le match France-Costa-Rica, dont tout le monde me parle, en mal avec les "émeutes raciales" (sic) de nos banlieues, qui sont perçues ici comme celles de Los Angeles. C'est bien triste.
 
J'essaye plusieurs voitures avec l'intention d'en acheter une, après plusieurs essais de minibus déglingués et poussifs, je finis par trouver notre bonheur : un Hyunday Galloper 7 places et 4x4. Le genre gros monstre, mais c'est ce qu'il faut pour accéder aux coins les plus reculés. Les enfants sont ravis, et nous allons enfin pouvoir visiter le pays !


Ce gros machin, c'est un Hyundai Galloper
(dessus, les galopins)
 
Première sortie à Ojo de Agua (l'oeil d'eau), une source abondante d'eau pure qui alimente un complexe de piscines. L'eau est glacée mais le site superbe, pas de touristes, que des ticos (les costariciens). L'orage nous chasse de l'eau et nous allons prendre un chocolat chaud pour nous remettre.

L'oeil d'eau
 
Grande fiesta chez nos voisins, pour l'anniversaire de son garçon Jeremi (prononcer Yérrémiii). Boisson au lait de coco, danses latinos, grignotage de saussices grillées sur des tacos, jeux avec les enfants et les adultes, et clou du spectacle : faire éclater à coups de bâton une peluche pleine de bonbons, la piñata... pas de doute, faire la fête, ils savent !


Le lâcher de bonbons, une fois la "piñata" ouverte !
 
 
C'est tout pour aujourd'hui, la suite au prochain numéro !
 
Véro, Jean-Mi & les enfants.

Publié dans Journal

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L
Bonjour,<br /> <br /> Nous habitons le grand nord canadien et prévoyons faire un très long voyage, jusqu'au Costa Rica. Votre histoire est très interessante et nous donne envie d'aller visiter au plus vite votre nouveau pays. Nous prévoyons voyager à l'automne 2006 et avec nos 3 enfants... Je crois que nos familles se ressemblent un peu avec leur petit côté nomade. Je prend plaisir à vous lire et vous invite à en faire autant avec notre blogue.<br /> Bon séjour au Costa Rica!<br /> <br /> Liliane
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