Los Jardines de la Catarata de La Paz

Publié le par Jean-Mi

Ce matin, nous partons sur les flancs du volcan Poas, avec en tête l'idée d'apercevoir des quetzals à un endroit que l'on nous a indiqué comme étant favorable, le Lagunillas Lodge si ma mémoire est bonne. Peu avant l'entrée du Parc National du Volcan Poas, nous prenons une piste terreuse et pentue pour arriver au mileu des paturages à vaches, près d'une maison sympathique devant laquelle coule un ruisseau qui alimente un chapelet de bassins à truites.

Nous faisons connaissance avec les propriétaires qui nous autorisent très gentiment à visiter les lieux. Ils confirment qu'effectivement, on peut bien voir des quetzales dans ce coin, qu'il y a même sept couples. Le meilleur moment pour les observer, c'est quand les aguacatillos sont mûrs. Ce petit fruit, un avocat miniature, est leur régal, mais il est mûr de juin à octobre. Au mois d'avril, ces gracieux oiseaux vont chercher leur pitance au fond des bois et nous n'aurons pas la chance d'en apercevoir la queue d'un...

Les aguatillos presque à matûrité...

Nous partons ensuite sur notre second objectif : les renommés Jardins des Cataractes de la Paix. De leur vrai nom La Paz Waterfall Gardens. Ces jardins sont situés au coeur de l'immense forêt vierge qui s'étend entre les volcans Poas et Barva. Seulement traversée par de profondes gorges et l'unique route, cette couverture végétale est impressionante, parfaitement préservée des hommes. La jungle ne cède du terrain que pour les jardins qui le méritent amplement. Ils sont superbement intégrés au paysage et très bien entretenus. Les bâtiments sont très beaux aussi, construits avec du bois et des pierres, leur décoration est très réussie (il faut voir les toilettes!).

Il y a énormément à voir sur le site qui s'étend le long d'un chapelet de cascades de toute beauté.

Donc, après les WC, nous allons visiter l'immense serre à papillons. C'est le moment de voir de près un grand nombre d'individus représentant les espèces les plus renommées du Costa-Rica, à commencer par le morpho, d'un bleu éclatant.

La "serre" aux papillons.

Un "petit" morpho sur l'épaule d'Aymeric.

Le Morpho (morpho peleides) a les ailes recouverte d'une fine membrane transparente qui réfléchit la lumière dans les tons bleus (de bleu pale à bleu "électrique", selon les espèces). L'autre face des ailes est brune parsemée de motifs ressemblant à des yeux, ce qui le rend beaucoup plus discret quand il est posé ailes repliées. Sous sa forme de chenille, le Morpho est rouge et jaune (et vénéneux) ! Sa durée de vie est de quatre semaine sous sa forme de papillon.

Il y a bien d'autres espèces dans la serre comme le "Monarque", le "Hibou", le "Zèbre", etc... Il y a aussi les plantes (les fleurs) qu'ils fréquentent le plus assidûment, ce qui est très intéressant et permet d'apprendre où regarder dans la jungle.

Une petite bâtisse à l'intérieur de la serre abrite un vivarium à papillons, où se trouvent des chenilles et des cocons. C'est indispensable : sans cela, la serre serait vite dépeuplée.

Des panneaux explicatifs très bien fait renseignent sur les incroyables métamorphoses de ces animaux. Les papillons femelles pondent des oeufs qui éclosent pour donner des larves qui croissent et deviennent chenilles. Arrivée à sa taille maximale, la chenille s'immobilise, forme un cocon (une chrysalide) et se transforme complètement en... papillon. La boucle est complète.

Cocons

Nous laissons la serre aux papillons et poursuivons notre route sur les sentiers qui pénètrent dans la forêt et qui rejoignent la rivière en contrebas. La végétation est abondante, les arbres couverts d'épiphytes, de lianes et de mousses. Nous avons l'impression de nous retrouver dans la forêt de nuages de Santa Elena. La végétation semble voisine à nos yeux de néophytes.


Les entrelacs de la jungle.

Au détour d'une vire du sentier, nous voyons en plein milieu du passage une tarentule (ou mygale en français). Elle est très impressionnante et très belle. La pauvre doit être terrifiée de nous voir et s'enfuit à pas lents dans les bois. Laissant aux passionnés de photo le temps d'agir (nous apprendrons plus tard que ces bébêtes peuvent faire des sauts d'un mètre...).

Tarentule à pattes orange (ils se sont pas foulés pour le nom)

Nous profitons un moment de la forêt, du sentier qui traverse plusieurs fois la rivière sur des ponts de singes (pour la plus grande joie de nos sin... euh... enfants). Puis nous arrivons près du jardin des orchidées (superbes) et du vivarium à grenouilles. Un grenouillarium ?

Dendrobates Pumilio (Grenouille blue-jeans )

Dendrobates Auratus

La plupart de ces espèces sont vénéneuses. Des espèces rares et difficiles à observer dans la nature sont présentes, en particulier la fameuse grenouille verte aux yeux rouges qui est sur tous les guides du Costa-Rica. Toutefois, c'est une espèce nocturne et nous ne verrons pas la couleur de ses yeux : elle dort.

Non loin de là se trouve aussi un vivarium à serpents (un serpentarium !). Il fait la joie de Sylvain qui est passionné depuis toujours par les reptiles. Cette fois il a réussi à coincer un(e) guide et l'abreuve de questions (ben oui, il parle espagnol couramment maintenant, pas comme quand nous avions visité El Mundo de los Serpientes à Grecia il y a six mois). 

Nous devons l'arracher à la contemplation d'une encyclopédie que la guide est allée chercher dans son bureau pour lui prêter, et nous continuons notre chemin. Nous reprenons le sentier des cataractes, de plus en plus abrupt, très bien aménagé, avec des passages accrochés aux falaises qui permettent une vue plongeante sur le torrent en contrebas.

Le site est vraiment hors du commun et mérite d'être vu.

Pont de singes

Catarata Magia Blanca

Le sentier aménagé.

Au bout du sentier, nous arrivons à un parking où un vieux bus scolaire américain nous attend pour nous épargner une longue montée en retour. C'est le genre de bus qu'il y a dans Forest Gump, mais en vert, et il nous plaît beaucoup ! Peu après, nous sommes de retour près des voitures et nous rentrons à Grecia, pleins d'images dans la tête.

Publié dans Journal

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