Playa Dominicalito

Publié le par Jean-Mi

C'est la Semana Santa et nous voici levé à 5 h du matin, direction les vacances ! Nous partons tôt, direction Corcovado, la grande jungle du sud, que nous rêvons de découvrir depuis longtemps. Comme c'est loin, nous prévoyons plusieurs étapes, notre premier objectif : Dominical. Pour cela nous passons par San Jose, Cartago, le Cerro de la Muerte et Perez Zeledon (l'autre nom de San Isidro del General).

Malheureusement, au passage du Cerro de la Muerte, à 3200m d'alititude, nous avons des problèmes de chauffe : la voiture fume.

D'un tube à coté du moteur sortent des jets de vapeur. Je n'y connais pas grand'chose en mécanique et tout ce que je peux faire dans ce lieux perdu c'est de vérifier qu'il y a de l'eau dans le vase d'expansion (il y en a) et de l'huile dans le moteur. Je touche l'huile de la jauge : même pas chaude.

Nous attendons que l'air extérieur refroidisse un peu le moteur, ce qui se fait vite car il fait 7°C à peine. Puis nous continuons. Comme nous avons fait la montée, il n'y a guère qu'à se laisser descendre en douceur jusqu'au premier garagiste venu, à l'entrée de Perez Zeledon.
La mine du garagiste est sombre. Il manque un bouchon (qui a dû tomber) au tube qui faisait de la vapeur. Il ouvre avec précaution le radiateur : plus d'eau. Il mesure aussi la température du moteur : 120°C, alors que le maximum est de 95°C.

Donc, le moteur a chauffé exagérément. Mes maigres vérifications ne valaient rien : le professionnel m'explique que le vase d'expansion peut être plein et le radiateur vide si le circuit de l'eau ne se fait plus. La température de l'huile est impossible à évaluer au toucher. D'après lui, il y a neuf chance sur dix qu'il faille changer le moteur : nous n'aurions pas dû redémarrer et commander plutôt une dépaneuse.

Il remet un bouchon au tube ouvert et de l'eau dans le radiateur.

Il nous faut patienter une paire d'heure pour un verdict définitif, et nous allons, la mine basse, manger au soda du coin.

Pour rajouter à nos soucis, le journal qui traîne dans le soda annonce que la saison des pluies pourrait bien commencer dès cette semaine dans le sud : de fortes pluies sont annoncées.

Ces vacances commencent bien mal !

De retour au garage, le verdict : le moteur remarche impeccable ! Un grand ouf de soulagement, nous continuons notre route, très très soulagés.
 
Maldita Maquina !

De Perez Zeledon (San Isidro), nous prenons la belle route de Dominical (enfin les paysages le sont, la route est truffée de nids de poules). A Dominical, nous rejoignons l'excellente Costarena et partons vers le sud, à la recherche d'un camping.

Nous en trouvons un à Playa Dominicalito, à 4 Km à peine. Un panneau indique "zona de acampar". Le camping est sommaire, avec des douches et des toilettes (propres) faites de bric et de broc, qui n'auraient pas déplu à Robinson Crusoë. Surtout, il est très bien placé, au bord de la plage. 

Enfin, les emplacements des tentes sont bâchés, protégées de la pluie et le prix est tout petit : 2000 colones par nuit, pour nous tous (4 $).

Zona de acampar de Dominicalito

Le gardien est très sympathique et nous ouvre quelques bonnes pipas qui nous font le plus grand bien. Dailleurs, je prends un véritable cours de maniement de la machette pour m'y mettre à mon tour. C'est pas compliqué, mais il faut savoir tenir la noix de coco et viser juste pour ne pas se couper les doigts.

Atelier d'ouverture des pipas...

...sous l'oeil attentif (et jaloux ?) d'un écureuil.

Après s'être rafraîchis et avoir monté les tentes, nous allons faire un bon plouf ! La plage est très belle, déserte comme d'habitude (ça c'est bien) et l'eau très chaude (ça aussi, on ne s'en lasse pas). C'est marée haute, la baignade s'annonce parfaite. Malheureusement, les hautes eaux nous masquent les nombreux rochers qui sont sous l'eau et je me fais drosser dessus. Belles égratignures dignes d'un surfeur.

Playa Dominicalito, belle mais traîtresse.

Nous mangeons en soirée à un soda à Dominical, celui à 50m de la Ferreteria, du même côté de la chaussée. Verre sales, haricots tournés, poisson qui sent l'ammonique. A éviter.

Retour au campement et dodo au son des vagues toutes proches.

Publié dans Journal

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