Volcan Miravalles

Publié le par Jean-Mi

De bon matin, après une nuit reposante à l'hotel, nous déjeunons sur le pouce sur un banc du Parque Central de Tilaran. Celui-ci possède quelque chose de rare pour un parc public costaricien: des balançoires! Inutile de dire que les enfants s'y sont jetés dessus !

Nous reprenons notre périple un bon moment après, direction Cañas pour rejoindre la panaméricaine. Les paysages s'ouvrent de plus en plus, la forêt est remplacée par de grandes étendues herbeuses avec des arbres clairsemés. Un côté ouest américain en quelque sorte.

"On the road again..."

Plus au nord, à Bagaces, nous quittons l'interaméricaine pour nous diriger vers le volcan Miravalles. Après Fortuna (à ne pas confondre avec La Fortuna au pied du volcan Arenal), la route n'est plus qu'une piste poussièreuse. Plus un chat.

Notre premier souci est de trouver un logement pour le soir et nous suivons un panneau "camping" qui nous mène, par une piste médiocre, à une maison de fermier construite sur pilotis, perdue dans une combe étouffante. En fait de camping, le seul espace horizontal est un bout de terrain sous la maison, qui est à côté de la fosse sceptique. Le gars nous propose une alternative : un chalet en bois à 100$ la nuit. Gros malin, va !

Mais nous ne sommes pas venu là pour rien car nous faisons connaissance de très près avec nos premiers toucans. Ce fond de vallée est aussi un point d'eau et deux toucans semi-apprivoisés nous permettent de les approcher de très près.

Quels oiseaux incroyablement colorés ! Leur bec semble disproportionné par rapport au reste du corps, et on se demande si ça ne les gêne pas pour voler. Nous avons la réponse quelques instants plus tard en les voyant en vol. Ils filent comme des flêches, avec une trajectoire tendue, rectiligne, passant d'une branche à une autre par le plus court chemin possible. Ils volent vite mais ils ne cherchent pas à rester en l'air des heures, c'est clair !

Maître Toucan sur un arbre perché
Tenait en son bec rien du tout
C'est bien normal car ce bec lui pesait
Du poid en plus, cela eût été fou !

Nous laissons tomber ce "camping" et nous partons voir les "Hornillas", un peu plus loin. Ce sont des zones d'où sortent du sol fumerolles, boues et eaux brûlantes. Le Miravalles n'a plus eu d'éruption avec coulée de lave depuis 8000 ans, mais c'est quand même un volcan encore très chaud !

Las Hornillas

Nous passons aussi devant la centrale géothermique installée par l'ICE (Instituto Costariciense de Electricitad, l'équivalent d'EDF au Costa-Rica). Il y a de gros tuyaux un peu partout qui font incongrus dans ce paysage rustique. Ils captent l'eau bouillante issue des profondeurs et convergent ensuite vers des turbines installées au milieu de nulle part. De grands panaches de fumée s'élèvent, les turbines vrombissent et produisent de l'électricité. Contraste saisissant du modernisme et de la brousse !

La planta ICE

Nous voulions aller marcher sur les hauteurs du volcan, mais à cause de la chaleur et de la difficulté à trouver une piste qui y mène, nous renonçons. Nous choisissons plutôt d'aller nous rafraîchir et nous détendre à Thermo-Mania, un centre de loisir aquatique installé sur des sources d'eaux chaudes. Les eaux thermales, on ne s'en lasse pas ! Finalement, nous décidons même de loger sur place : le centre a de très jolies cabinas en bois et l'accès aux bains est compris dans l'hébergement (44$ en tout : vraiment très bon marché).

ThermoMania et à l'arrière-plan, coiffé de nuages, le volcan Miravalles

Eaux chaudes, toboggans, piscines, une vue superbe sur le Miravalles et sur d'autres "hornillas" juste en face du complexe, de beaux jardins, un restau, le calme et une nuit étoilée somptueuse !

Je ne peux que recommander cet endroit, isolé certes, mais parfait pour se détendre et s'amuser avec des enfants. Ils ont un site sur la toile : http://www.thermomania.com/

Publié dans Journal

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