Repos à Bastimentos
Le village de Bastimentos est tout en longueur, sur la côte au sud-est de l'île éponyme. Quelques maisons de pêcheurs, une épicerie tenue par un couple de chinois, deux restaurants, quelques hôtels qui vivotent, le tout de part et d'autre de la "rue" unique, sorte de chemin bétonné qui serpente, monte et descent en zigzagant entre les habitations. Du côté mer, toutes les maisons sont sur pilotis, surnageant au-dessus de l'eau et des détritus. L'ensemble évoque un peu une cité lacustre du néolithique. Sans l'apport financier des quelques touristes de passage, on n'en serait pas loin d'ailleurs.
Il n'en demeure pas moins que ce village, par son parfum d'authenticité, par ses habitants plutôt discrets (sur la côte Caraïbe, c'est loin d'être toujours le cas) se laisse savourer sans détours. Comme me l'a dit il y a longtemps un ami sénégalais : "on sent le temps qui glisse sur nos bras".
Dans la "rue"
Nous y passons la journée, journée de repos avant le pénible voyage de retour qui nous attend demain. L'occasion pour nos enfants de rencontrer les enfants de la rue pour un partage de pommes. En fait un arbre fruitier originaire d'Asie, acclimaté en Amérique Centrale. Les gamins grimpent sans hésitation à dix-douze mètres de haut et lancent les fruits que nous partageons.
La récupération des "pommes" au sol.
C'est Joe qui est monté dans l'arbre.
Voilà les fruits : Manzana de Agua, littéralement Pomme d'Eau, en fait Syzygium Malaccense (famille des Myrtacées) mais même si on ne le sait pas, on peut le goûter ! C'est frais, juteux, délicatement parfumé et très rafraîchissant.
Cette journée de repos est aussi l'occasion de faire ses devoirs : un peu de grammaire, un soupçon de calcul et un zeste de lecture. Voilà la recette.
On n'est jamais tranquille !
Lucie très absorbée.
Nous aurons aussi le loisir de retourner nous baigner à Playa Wizard (nous connaissons le chemin maintenant !). Et même les parents pourront se laisser bercer dans les hamacs ou de s'asseoir en bout de ponton, les yeux suivant le mouvement de l'eau, des bateaux-taxis, des oiseaux, l'esprit libre et vagabond. Peut-être reviendrons-nous un jour ici avec un bateau qui soit à nous ?
Jean-Mi en plein effort.
En soirée, après que les enfants soient couchés, Francis, le grand noir patron de l'hôtel entame un "boeuf" jazzy et latino avec Robert, un américain sexagénaire artiste-peintre, client de longue date. Francis chante de sa belle voix en s'accompagnant à la guitare. Robert joue magnifiquement bien de la flûte traversière, cet instrument au son si particulier. Je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson qui n'a rien à voir avec la température. Moment magique, hasard des rencontres. Tout le sel des voyages est là.
Francis le patron est parti, Robert continue à la flûte accompagné de son fils qui a pris la guitare. Enthousiaste, un gamin gigote en rigolant de toutes ses dents.
Il n'en demeure pas moins que ce village, par son parfum d'authenticité, par ses habitants plutôt discrets (sur la côte Caraïbe, c'est loin d'être toujours le cas) se laisse savourer sans détours. Comme me l'a dit il y a longtemps un ami sénégalais : "on sent le temps qui glisse sur nos bras".

Nous y passons la journée, journée de repos avant le pénible voyage de retour qui nous attend demain. L'occasion pour nos enfants de rencontrer les enfants de la rue pour un partage de pommes. En fait un arbre fruitier originaire d'Asie, acclimaté en Amérique Centrale. Les gamins grimpent sans hésitation à dix-douze mètres de haut et lancent les fruits que nous partageons.



Cette journée de repos est aussi l'occasion de faire ses devoirs : un peu de grammaire, un soupçon de calcul et un zeste de lecture. Voilà la recette.


Nous aurons aussi le loisir de retourner nous baigner à Playa Wizard (nous connaissons le chemin maintenant !). Et même les parents pourront se laisser bercer dans les hamacs ou de s'asseoir en bout de ponton, les yeux suivant le mouvement de l'eau, des bateaux-taxis, des oiseaux, l'esprit libre et vagabond. Peut-être reviendrons-nous un jour ici avec un bateau qui soit à nous ?

En soirée, après que les enfants soient couchés, Francis, le grand noir patron de l'hôtel entame un "boeuf" jazzy et latino avec Robert, un américain sexagénaire artiste-peintre, client de longue date. Francis chante de sa belle voix en s'accompagnant à la guitare. Robert joue magnifiquement bien de la flûte traversière, cet instrument au son si particulier. Je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson qui n'a rien à voir avec la température. Moment magique, hasard des rencontres. Tout le sel des voyages est là.
